Il fait beau dehors, tu vois il y a un magnifique soleil. Et toi tu es là, tu mets bas trois chatons, Patte Rouge, Petit Nuage et Petite Mélodie. Moi je suis Patte Rouge, je vais vous raconter toute mon histoire, je dis « tu » en parlant de ma mère. Tu étais si courageuse, et mon père lui dans tout ça, ce n'est qu'un lâche. Il n'a pas eu le courage de nous élever. Mais toi tu l'as eu. Et puis il faut dire, nous étions difficile, toujours en train de se chamailler. Petite Mélodie, tu savais que c'était ma préférée, tu savais que je lui disais tout. Mais je te disais tout à toi aussi. Toutes mes faiblesses, toutes mes tristesses. Tu connais tout de moi, mais on va me dire que c'est normal, après tout je suis ton fils. Mais j'aurais pu partir à la recherche de mon père, comme l'a fait Petit Nuage. Je lui en veut beaucoup, à Petit Nuage, lui aussi il nous a laissé tomber, il a changé de clan juste pour être avec notre père qui n'a jamais voulu de nous. Enfin je ne lui en veut pas vraiment, tu l'as aidé à partir, il ressemblait trop à lui. Trop à ce chat colérique, trop à ce chat qui est mon père. Tu lui en veut toi aussi pas vrai ? Je le sais, ça ce voit. Tu es malheureuse, mais tu te caches derrière tes sourires. Je sais que tu l'aimes encore, tu me l'as dit toi même, et puis même ça ce voit. Moi aussi je te connais par cœur maman, moi aussi. Tu vois, aujourd'hui j'ai 6 lunes, je vais être apprentie. Enfin, devrais-je dire mais si j'avais su, j'aurais tout fait pour ne pas l'être. On me nomme maintenant Nuage Rouge, je suis l'apprentie du chef, c'est génial  non ? Dit maman pourquoi tu me réponds pas ? Pourquoi tu ne bouges pas ? Aller c'est pas drôle quoi, réveilles toi. J'ai besoin de toi, moi. Besoin de ma mère à mes côtés, besoins de mon repère. J'ai tant besoins de toi maman, tant besoins de toi...Je pensais que tu me disais tout, comme moi je le faisais. Mais en fait non... Tu ne m'as pas tout dit, dit à quel point tu souffrais derrière ta carapace. Dit à quel point il te faisait mal, tu pensais trop à lui n'est-ce pas ? Il te manquait tellement qu'un jour tu t'es dit que tu devrais partir ? Que tu devrais m'abandonner ? Tu as choisis le jour où je me suis fait nommée apprentie, après tout j'ai grandi, j'avais le bon âge. Mais tu m'as fait mal maman, t'aurais du me dire à quel point tu souffrais de son absence, on aurait changé de clan au pire. Tu aurais pu le retrouver autre qu'en mourant. Mai non. Tu sais, je ne t'en veux pas, je ne peux pas t'en vouloir d'avoir voulu abréger tes souffrances. Même si à ce moment tu me fais tant souffrir. En y réfléchissant, j'aurais pu moi aussi le faire. Mais je ne veux pas abandonné Nuage de la Mélodie, elle aussi doit souffrir, bien que tu lui parlais moins qu'à moi. Il faut dire qu'elle est plus timide, plus réserver. Elle tient ça de toi sûrement. Tu nous as fait vivre un calvaire pendant quelques lunes, si tu savais à quel point tu me manque. J'ai perdu toute joie de vivre, je ne sourie plus. Je souffre. Je fais que ce dont il met demandé. Ma première assemblée, je n'ai parlé à personne. En gros, je me suis renfermée sur moi même. Je ne parlais plus beaucoup à Nuage de Mélodie. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Elle aussi devait souffrir. Elle était devenue identique à moi, renfermée sur elle, ne parlant à personne et faisant le stricte minimum. On partait souvent ensemble, mais personne ne parlait, on était muette. Puis un jour j'ai décidé d'arrêter, d'arrêter de ne plus lui parler. T'es partie, sans au revoir ni rien, mais je ne t'en veut pas. J'ai compris, compris tes raisons. Je devais juste lui reparler. Essayer d'avancer. Alors je suis aller la voir. Je vais dire la discussion des deux sœurs.
« - Je voulais te dire, désolée, désolée de ne pas avoir était présente pour toi quand maman est partie. Désolée de ne plus t'avoir parler pendant 2 lunes. Désolée de ne plus mettre confiée à toi. Désolée de tout. Désolée de mettre si...renfermée sur moi même. J'ai été égoïste je trouve, tu souffrais toi aussi, mais tu le faisais en silence, comme maman. Tu savais que je partais la nuit, pour me libéré, mais toi, le faisais-tu ?

- Moi aussi je suis désolée, et je te pardonne, je ne peux pas t'en vouloir. Toi, tu as perdus toute joie de vivre aussi, ne t'en veux pas, ne nous en voulons pas. On a souffert toutes les deux, on avait plus notre repère dans la vie. Nous n'avons plus notre mère, on l'aimait tellement. Je ne t'en voudrais pour rien au monde. Je partais, moi aussi, je voulais mourir aussi, faire pareil que maman. Mais je ne l'ai jamais fait, pour toi, pour moi, pour nous. »
Après cette petite discussion, elle était redevenue heureuse de vivre. Elle parlait à tout le monde, elle était devenue la moi d'avant. Et moi je suis restée la même. Toujours renfermée. Toujours seule. Je crois qu'en fait, j'arrive pas. J'arrive pas sans toi. J'avance pas, je nage dans le passé. Je stagne. Je suis perdue. Je serais jamais heureuse si tu n'es plus là. Je ne serais plus jamais heureuse, j'y arriverais pas. J'aurais trop l'impression de t'abandonner. De te laisser. Tu es dans ma tête et dans mon cœur. Toutes mes pensées sont pour toi. J'y arriverais jamais.